Un premier décret pour l’Education permanente

1976

Au début des années 1970, les associations se multiplient et élargissent leurs programmes d’action, ce qui amène les pouvoirs publics à penser, en 1971, à l’adoption d’un arrêté royal qui assure la prise en compte et le soutien des associations, sur le plan régional ou national. 1971 est aussi l’année où l’on voit apparaître le terme « Éducation permanente ». L’Éducation permanente, bien qu’il n’y ait pas de définition arrêtée et « prête à l’emploi », est une démarche qui vise, par le biais de l’éducation et notamment l’alphabétisation, au développement d’une société démocratique et favorise l’épanouissement personnel afin de permettre à tout individu d’agir sur son environnement. Les milieux populaires sont en général les publics privilégiés de l’Éducation permanente.

Le décret du 8 avril 1976 permet le renforcement du soutien structurel des associations actives dans l’Éducation permanente. Ce décret fixe les conditions de reconnaissance et d’octroi de subventions aux organisations d’Éducation permanente en faveur des adultes et aux organisations de promotion socioculturelle des travailleur.euse.s. Dans le premier chapitre, le décret formule que les organisations d’Éducation permanente doivent poursuivre l’objectif d’assurer et de développer « une prise de conscience et une connaissance critique des réalités de la société ; des capacités d’analyse, de choix, d’action et d’évaluation et des attitudes de responsabilité et de participation active à la vie sociale, économique, culturelle et politique.  »

Pour plus d’informations clicker sur les liens suivants :

Décret fixant les conditions de reconnaissance et d’octroi
de subventions aux organisations d’éducation permanente
des adultes en général et aux organisations de promotion
socio-culturelle des travailleurs

Luc CARTON

Luc Carton est un philosophe belge qui a consacré sa carrière à l’Éducation populaire. Il travaille désormais pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, au Service général de l’Inspection de la Culture où il a une mission exploratoire : « Comment développer l’évaluation des politiques publiques en matière culturelle ? ». Il essaie d’être ce qu’il appelle « un agent public militant ». Il a été directeur de recherche à la Fondation Travail-Université et chargé par Marie-Georges Buffet, alors ministre de la Jeunesse et des Sports, d’une mission prospective sur l’avenir de l’éducation populaire en France.

Anne LOONTJENS

Anne Loontjens a étudié la psychologie et détient une agrégation en langues modernes. Pendant dix ans, Anne Loontjens enseigne le néerlandais au FOREM. Ensuite, elle rejoint l’équipe du Collectif Alpha, où elle travaillera pendant plus de vingt ans en gestion de projets, en gestion d’équipes et en gestion administrative et financière en tant que coordinatrice de l’asbl. Aujourd’hui, elle reste active en alphabétisation et en Éducation permanente en tant que bénévole. Aussi, elle fait partie du Réseau international de Reflect-Action.