Le 7 décembre 1987, la 42ème session de l’Assemblée des Nations Unies décide de dédier l’année 1990 à l’alphabétisation. C’est l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) qui se charge d’organiser et de mobiliser les ressources pour que cette année soit féconde. L’initiative concerne tant les pays dits « en développement » que les pays « industrialisés ».

Le combat pour reconnaître la persistance de l’analphabétisme, malgré la scolarisation obligatoire, avait été initié dix ans plus tôt par l’association ATD Quart-Monde en France. En 1987, les Nations Unies et l’UNESCO établissent des objectifs communs pour tous les pays pour l’Année internationale de l’alphabétisation. Il s’agit d’encourager les États à s’impliquer davantage dans la lutte contre l’analphabétisme et de lancer un Plan d’action pour voir l’analphabétisme disparaître à l’an 2000, ce qui ne sera malheureusement pas le cas.

Pour plus d’informations clicker sur les liens suivants :

Aia, une chance à saisir. Année Internationale de l’Alphabétisation, Secrétariat de l’AIA, UNESCO, Paris, mai 1990.

Cahier de propositions du Comité Francophone de l’Année Internationale de l’Alphabétisation à l’Exécutif de la Communauté Française, UNESCO, décembre 1990.

Catherine STERCQ

Ingénieure agronome des eaux et forêts de formation, Catherine Stercq commence à donner cours d’alphabétisation à des travailleurs marocains dans le cadre du groupe alpha de saint Gilles en 1972, durant ses années d’université. Elle devient rapidement un moteur du développement de l’alpha à Bruxelles et en Communauté française. Catherine Stercq a occupé les postes de coordinatrice du Collectif Alpha, de coprésidente de Lire et Ecrire et de directrice de Lire et Ecrire Communauté française. Elle a écrit de nombreux articles et plusieurs livres. Un de ses ouvrages, "Alphabétisation et insertion socio-professionnelle", a reçu le Prix international de recherche en alphabétisation, décerné par l’UNESCO en 1992.