Durant la deuxième moitié des années 1980, le chômage persiste et l’exclusion sociale grandit encore. La première moitié des années 1990 est marquée par la régionalisation puisque Bruxelles a pour la première fois un financement propre qui lui permet d’appuyer davantage les actions d’alphabétisation.
C’est en 1980, à l’occasion de la deuxième réforme de l’État, que les Régions flamande et wallonne voient le jour et sont pourvues d’un parlement et d’un gouvernement. Il faut attendre 1988-1989, années de la troisième réforme de l’État belge, pour que la Loi spéciale du 12 janvier 1989 crée la Région de Bruxelles-Capitale (qui compte 19 communes) et la dote d’un parlement et d’un gouvernement.
En 1989, le Gouvernement wallon, le Gouvernement de la Communauté française et le Collège de la COCOF créent la « Cellule Fonds Social Européen ».
Le 7 décembre 1987, la 42ème session de l’Assemblée des Nations Unies décide de dédier l’année 1990 à l’alphabétisation. C’est l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) qui se charge d’organiser et de mobiliser les ressources pour que cette année soit féconde. L’initiative concerne tant les pays dits « en développement » que les pays « industrialisés ».
En 1992, l’ouvrage Alphabétisation et insertion socio-professionnelle écrit par Catherine Stercq a reçu le Prix international de recherche en alphabétisation. Ce prix est attribué par l’institut de l’Education de l’UNESCO d’Hambourg et par le ministère canadien Multiculturalisme et Citoyenneté, ainsi que par la Société canadienne des Postes.
Durant la deuxième moitié des années 1980, le chômage persiste et l’exclusion sociale grandit encore. La première moitié des années 1990 est marquée par la régionalisation puisque Bruxelles a pour la première fois un financement propre qui lui permet d’appuyer davantage les actions d’alphabétisation.
En 1990, nous commençons à avoir des chiffres sur l’alpha à Bruxelles : 1.529 apprenant.e.s ont suivi une formation en alphabétisation, 54% de femmes et 46% d’hommes. Il s’agit d’un public composé de plus en plus par des chômeur.euse.s non indemnisé.e.s et des personnes sans revenus. Les femmes deviennent majoritaires. Pour les encadrer, 257 personnes travaillent dans le secteur, dont 40% d’entre elles sont rémunérées.