Cette période est marquée par un taux de chômage en augmentation causé par la crise économique qui perdure et qui se renforce à la suite du second choc pétrolier de 1979. Le « Vieux Continent » commence un processus de désindustrialisation (ayant comme conséquence le déclin du secteur manufacturier) en faveur du développement du secteur tertiaire (qui regroupe les activités liées aux services). Le phénomène de désindustrialisation entraîne la perte de nombreux emplois.
Le décret du 8 avril 1976 permet le renforcement du soutien structurel des associations actives dans l’Éducation permanente. Ce décret fixe les conditions de reconnaissance et d’octroi de subventions aux organisations d’Éducation permanente en faveur des adultes et aux organisations de promotion socioculturelle des travailleur.euse.s.
En 1977, le ministère de l’Emploi et du Travail lance un plan de résorption du chômage qui inclut, parmi d’autres mesures, le « cadre spécial temporaire » (CST). Le CST permet aux employeurs non-commerciaux d’engager des chômeur.euse.s complet.e.s indemnisé.e.s dont la rémunération sera prise en charge par l’Office National de l’Emploi (ONEM). Ce cadre permettra d’engager les premiers emplois pour l’alpha dès 1978.
Le GAFFI (Groupe d’Animation et de Formation pour Femmes Immigrées) est implanté depuis 1978 à Schaerbeek dans le quartier Brabant-Nord. Dans ce quartier, on rencontre de nombreuses femmes migrantes d’origines turque et marocaine qui sont arrivées en Belgique suite à un regroupement familial. Afin de lutter contre l’exclusion sociale, culturelle et professionnelle de ces femmes, le GAFFI se met en place et développe un accueil et des formations adaptés à leurs besoins. L’alphabétisation a été l’un des premiers besoins identifié et l’une des premières actions mises en place.
En 1982, deux universités (l’Université Libre de Bruxelles et l’Université Catholique de Louvain), deux syndicats (la FGTB et la CSC) ainsi qu’une quinzaine d’associations travaillant dans la lutte contre l’exclusion sociale, s’associent pour constituer l’asbl Développement Emploi Formation et Insertion Sociale (DEFIS).
En 1983, quatre associations de formation continue et d’éducation permanente décident de fonder « Lire et Écrire ». Les buts de ce regroupement sont de promouvoir et de développer l’alphabétisation des adultes, de sensibiliser l’opinion publique à l’analphabétisme et d’offrir des services de formation, de conseil pédagogique et de documentation à l’ensemble des opérateurs alpha de Wallonie et de Bruxelles.
Cette période est marquée par un taux de chômage en augmentation causé par la crise économique qui perdure et qui se renforce à la suite du second choc pétrolier de 1979. Le « Vieux Continent » commence un processus de désindustrialisation (ayant comme conséquence le déclin du secteur manufacturier) en faveur du développement du secteur tertiaire (qui regroupe les activités liées aux services). Le phénomène de désindustrialisation entraîne la perte de nombreux emplois.
Pour lutter contre cette perte d’emplois, le gouvernement belge développe des programmes de résorption du chômage. Ces politiques permettront d’engager des travailleur.euse.s dans le secteur de l’alphabétisation. Avec le temps, ces programmes deviendront une des sources principales de financement de l’alphabétisation à Bruxelles. Néanmoins, les personnes qui travaillent dans le secteur restent encore largement bénévoles.
La crise économique fait aussi apparaître que malgré l’obligation scolaire (depuis 1919), l’analphabétisme est encore présent parmi la population belge, et se révèle parce que des travailleurs (principalement des hommes) peu scolarisés se retrouvent sans emploi et doivent parfois assurer une reconversion nécessitant un état des lieux de leur connaissance de base en lecture et écriture.
À ce stade de l’histoire, les travailleurs immigrés font de moins en moins partie du public qui suit les formations d’alphabétisation. Les personnes d’origine belge et les chômeur.euse.s indemnisé.e.s commencent à fréquenter les formations en alpha. On observe également une augmentation de la participation des femmes.