Le chômage structurel se pérennise. L’activation et la responsabilisation individuelle des demandeur.euse.s d’emploi restent les deux mesures clés du modèle politique établi pour lutter contre le chômage.
En 2005, la Région wallonne, la Communauté française de Belgique et la COCOF concluent un Accord de coopération sur l’alphabétisation des adultes. Cet accord prévoit l’organisation d’une Conférence annuelle interministérielle sur l’alphabétisation des adultes réunissant tous les ministres concernés des trois niveaux de pouvoir. Cette rencontre a pour objet l’évaluation des politiques mises en œuvre, l’examen des propositions, les analyses du Comité de pilotage et l’impulsion des politiques coordonnées. Malgré la qualification d’« annuelle » donnée à cette conférence, elle ne s’est réunie pour l’instant qu’à deux reprises : le 8 septembre 2006 et le 22 février 2008.
Le décret de 2009 relatif aux actions en matière d’alphabétisation et d’insertion dans l’enseignement de promotion sociale vise à formaliser, pérenniser et développer des pratiques d’alphabétisation qui avaient lieu depuis des années dans les établissements d’Enseignement de Promotion sociale et en milieu carcéral.
En 2010, l’asbl Lire et Ecrire Bruxelles est reconnue par la Commission communautaire française comme Centre Régional pour le Développement de l’Alphabétisation et l’apprentissage du Français (CRéDAF) pour une période de cinq ans.
En 2013, le Parlement francophone bruxellois adopte à une large majorité (PS-Ecolo-CDH-FDF) un décret qui vise à organiser un « parcours d’accueil pour primo-arrivants en Région de Bruxelles-Capitale ».
Le chômage structurel se pérennise. L’activation et la responsabilisation individuelle des demandeur.euse.s d’emploi restent les deux mesures clés du modèle politique établi pour lutter contre le chômage.
En 2005, 7.719 apprenant.e.s ont suivi une formation en alphabétisation à Bruxelles, 71% de femmes et 29% d’hommes. En 2012, 10.440 apprenant.e.s ont suivi une formation en alphabétisation à Bruxelles, 69% de femmes et 31% d’hommes. Pour les encadrer, 575 personnes travaillent au sein du secteur de l’alpha en 2015, dont 42% d’entre elles de façon bénévole. En 2009, il y avait 547 travailleur.euse.s, dont 31% bénévoles.
Durant les années 1960 et 1970, les apprenant.e.s qui fréquentaient les formations en alphabétisation étaient principalement des travailleurs immigrés. Cinq décennies plus tard, le public se compose davantage de femmes et d’hommes sans emploi et sans revenus, qui fréquentent les formations de leur propre volonté ou poussé.e.s par Actiris ou le CPAS. Aussi, si dans un premier temps, les formations étaient principalement données par des bénévoles, aujourd’hui il y a davantage de formateur.trice.s salarié.e.s.